Demain, tout peut être autrement

 

Pour Alexandra Sonntag, le confinement rime avec joie et gain d’autonomie !  Elle invite chacun à profiter de ce moment de confinement pour être curieux et s’expérimenter.

Il peut paraître déplacé de partager un état de bonheur dans cette période si mouvementée… et pourtant, en le partageant timidement, j’ai constaté parfois un grand soulagement d’amis, ressentant la même chose mais n’osant pas le dire… Je souhaite donc, à travers ce témoignage, vous partager mon regard sur ce que je traverse actuellement, en tant qu’Etre et avec mes « lunettes » d’étudiante M19 en biodynamique, qui s’épanouie progressivement dans cette période.

Avant le confinement, je m’étais programmé un planning très chargé en conservant mon emploi à 80%, m’engageant dans la formation à l’EPB, participant à des cours de danse et sport (4h/semaine) et occupant presque tous mes weekend de libre en déplacements (familles, amis, voyages)…

Je cumulais un épuisement chronique et je commençais à sentir une certaine forme de saturation avec une peur de « comment faire pour diminuer ce rythme sans faillir à mes engagements » ?

L’annonce du confinement et l’annulation rapide de tous mes « rendez-vous » a donc été un grand soulagement et j’ai vécu les premiers jours de confinement dans une grande euphorie, mais avec beaucoup d’agitation due à la mise en place de cette nouvelle organisation (professionnelle – en télétravail, personnelle – courses, rangements…).

Besoin de contrôle

La seconde semaine, j’ai « lâché » beaucoup d’obligations (notamment respecter les horaires de télétravail) pour expérimenter de vivre à mon rythme et de respecter un peu plus mes besoins, notamment de repos. Je me suis octroyée quelques siestes l’après-midi et nous avons pris le temps, avec mon conjoint, de préparer ensemble de bons repas et de les déguster tranquillement…

J’ai également conscientisé qu’en travaillant à des horaires qui me conviennent mieux (le matin jusqu’à 14h puis le soir à partir de 20h) je suis plus productive !

Je me suis donc progressivement autorisée plus d’autonomie.

Cette seconde semaine a fait aussi émerger certaines peurs, notamment un « besoin de contrôle »… de l’autre, pour me sentir en sécurité. Je me suis aperçue, par exemple, que j’avais besoin de savoir dans quelle pièce se trouvait mon compagnon et quelle activité il réalisait pour me sentir rassurée… J’avais également besoin de mettre en place des règles d’hygiène strictes vis-à-vis du confinement et des courses.

Etant diabétique insulino-dépendante, je me considère « plus vulnérable » et j’ai eu besoin de formaliser à mon conjoint que je souhaitais qu’il porte un masque et des gants en sortant, en les changeant à chaque risque de transfert, de ranger immédiatement ses chaussures en rentrant pour limiter les risques pour notre chat, de se laver les mains dès qu’il rentre, de me laisser ranger les courses…

J’ai également observé un élan frénétique de diffuser une information qui me semblait « importante » sur les réseaux sociaux, contacter mes proches pour avoir de leurs nouvelles… quelque part, exister vis-à-vis de l’extérieur et, en même temps, des élans compulsifs sur l’alimentation (besoin de se remplir à l’intérieur)…

… puis prise de distance

La troisième semaine m’a permis de prendre un peu de distance sur tous ces processus et d’identifier ceux qui étaient bons pour moi ou, au contraire, ceux qui sont les résultats de conditionnements ou de comportements auto-destructeurs néfastes…

J’ai donc commencé à changer un peu mon alimentation, à améliorer un peu mon contrôle glycémique et suivi mes envies de méditation, de danses, de lectures, de mouvements… et j’ai réalisé que j’avais le pouvoir de ne pas me laisser agir par ces vieux schémas, qu’il pouvait en être autrement… que je pouvais choisir les valises que je souhaite garder et celles que je dépose !

Néanmoins, avec ceci a émergé la peur de la suite de cette période (mais comment faire quand on va devoir « recommencer comme avant » ?

Cette 4e semaine, j’expérimente d’aller uniquement vers « ce qui est bon pour moi » et je réalise que ces changements sont à la fois très rapide (quelques semaines) et lents (il a fallu plusieurs semaines de ce ralentissement pour que tout ceci émerge, se transforme dans mon corps, dans mes sensations (et pas uniquement dans mon mental)…

Or, mon rythme « hors confinement » ne me laissait pas le temps de ces expérimentations…

Cette invitation du cosmos, qui nous prouve que « tout peut être autrement », m’a permis de me poser chez moi, en moi… et m’a donc permis de gagner en sécurité, sérénité, autonomie et liberté… J’entraperçois que j’ai le pouvoir de faire que le « après confinement » ne soit plus « comme avant »…

Alexandra Sonntag

1 Comment

  1. Anne-Marie RAISON

    Alexandra, je trouve ton partage merveilleux! Merci d’avoir fait ce choix. Lorsque je te lis, je me sens en résonance et cela vient toucher la perception que j’ai de cette nouvelle vibration (conscience): oui, tout peut être autrement!
    Namasté Alexandra
    Anne-Marie (P11)